Le week-end des 22 et 23 mars, nous avons célébré le premier congrès de l'Organisation communiste révolutionnaire (OCR) de Belgique, avec la participation de plus de 60 délégués et invités. Pour beaucoup, c’était la première réunion nationale de l’OCR. Des camarades venus d’Ostende, Anvers, Gand, Louvain, Malines, Bruxelles, du Brabant wallon, de Mons et de Tournai y ont pris part.

Nous avons également accueilli plusieurs invités internationaux, dont le camarade Ben Curry du Secrétariat international de l'Internationale communiste révolutionnaire (ICR), ainsi que deux camarades de notre organisation sœur aux Pays-Bas.

L’organisation de l’événement a été excellente. Un grand merci au groupe de camarades qui a pris en charge l’organisation et assuré la logistique en amont et sur place. Les échanges ont bénéficié d’un système d’interprétation quasi simultanée, rendu possible grâce aux efforts des camarades de l’équipe technique.

Le plus remarquable, outre la qualité des discussions politiques et l'attention des camarades à leur égard, a été, sans aucun doute, la bonne ambiance et l'excellente atmosphère de camaraderie tout au long de l'événement, malgré le grand nombre d'amendements et de propositions alternatives.

Le congrès a débuté samedi matin par une session consacrée aux perspectives internationales, introduite par le camarade Ben Curry du secrétariat de l'ICR. Le débat qui a suivi a brillamment abordé les principaux enjeux de la situation mondiale : le phénomène Donald Trump et ses semblables dans le reste du monde et le profond malaise social que cela exprime ; l’évolution des relations inter-impérialistes ; le déclin de l’impérialisme européen et sa politique de réarmement qui implique des coupes fortes dans les dépenses sociales ; les conflits en Ukraine et au Moyen-Orient ; ainsi que le risque croissant de guerres commerciales. Tous ces éléments alimentent une conjoncture mondiale explosive, influençant la conscience de millions d’opprimés et intensifiant la lutte des classes à l’échelle internationale. Cela rend plus urgente encore la tâche de la révolution socialiste, et souligne l’urgence d’accélérer la construction de l’ICR et de chacune de ses sections nationales.

L'Internationale communiste révolutionnaire (ICR) est présente dans plus de 60 pays, avec des sections nationales ou des groupes en formation dans 45 d’entre eux, couvrant les cinq continents. En quatre ans, elle a doublé le nombre de ses membres. Son activité va de petits groupes de révolutionnaires lançant un travail politique dans des pays éloignés à des sections nationales fortes de plus d’un millier de membres dans plusieurs pays impérialistes. Notre propre congrès s’inscrit pleinement dans cette dynamique de croissance.

Perspectives belges

Un document sur la situation en Belgique a fait l’objet d’un large débat. Le congrès s’est tenu à la veille de la première grande grève générale depuis 2014, dans un contexte marqué par le gouvernement le plus à droite depuis plus de 50 ans. Dans ce contexte, la manière dont la classe ouvrière et la jeunesse réagiront face aux mesures antisociales et pro-guerre a constitué un élément fondamental du débat. C’est ce qui a conduit l’organisation à relancer sa commission syndicale et à poursuivre son travail parmi les jeunes travailleurs.

La question de l’organisation a également occupé une place importante. Elle a permis d’ouvrir un débat entre les camarades sur les structures dont nous devons nous doter pour le bon fonctionnement de l'organisation.

Un événement public contre « l’austérité et le militarisme » a aussi été organisé dans nos locaux pendant le congrès, pour permettre la participation des sympathisants et des camarades. Ce congrès, sans aucun doute historique, s’est clôturé par le chant de l’Internationale et une collecte de 6 400 euros, signe clair de la détermination de nos camarades à développer l’organisation.

En définitive, ce congrès a été un moment fort pour l’OCR. Il nous revient désormais de mettre en œuvre ses décisions et de faire progresser la construction du parti révolutionnaire dont notre classe a besoin, en Belgique comme à l’échelle internationale.