Manzoor dirigeait la Longue Marche qui, partie de Lahore, doit aller jusqu’à Islamabad. Ils se réunissaient aujourd’hui dans la vieille gare de Gujranwala pour aller à Gujrat. Il y avait des milliers de travailleurs et de jeunes du PPP.
La police et les services secrets suivaient Manzoor depuis le début de la marche, le 13 novembre, mais ils n’étaient pas jusqu’alors parvenus à l’arrêter, car Manzoor était constamment protégé par une foule de travailleurs en colère.
Cette fois-ci, la police a violemment attaqué le cortège de travailleurs et l’a dispersé. Malgré la résistance de la part des manifestants, la police a réussi à arrêter Manzoor et d’autres dirigeants politiques locaux.
A présent, Manzoor est dans un centre de détention à Gujranwala, avec des centaines d’autres militants. La police, débordée, n’ayant pas pensé à lui retirer son téléphone portable, nous avons pu lui parler. Il en a profité pour adresser ce message aux travailleurs du monde entier :
« Camarades !
Je vous parle d’une cellule du centre de rétention de Gujranwala, la cinquième plus grande ville du Pakistan. J’ai été arrêté ce matin, en même temps que 150 de mes camarades, pour le crime d’avoir manifesté contre la dictature de Pervez Musharraf. Nous dirigions une manifestation de plusieurs milliers de personnes, des gens pauvres qui soutiennent le PPP et s’opposent à la dictature.
Hier, l’Assemblée Nationale du Pakistan a été dissoute. Pendant mes cinq années comme député, j’ai lutté pour les droits des travailleurs. J’ai lutté au parlement, dans les usines, dans la rue et dans les villages. J’ai lutté contre les lois anti-ouvrières, contre le chômage, l’injustice et la pauvreté.
Nous avons remporté d’importantes victoires. Nous avons empêché la privatisation de l’industrie de l’acier. Mais la véritable lutte commence maintenant. Nous savons que nous sommes soutenus par des amis et camarades dans le monde entier, et cela nous donne la force de continuer malgré tous les obstacles.
Camarades, ceux qui doutaient de nos perspectives sur la renaissance du PPP se sont trompés. Les partis et groupes sectaires ont été soudainement liquidés, balayés par le mouvement des masses pakistanaises. Personne ne peut plus douter, désormais, que le mouvement des masses s’exprimera à travers le PPP. Les arrestations ne nous dissuaderont pas de poursuivre la lutte. Elle continuera. Nous continuerons notre combat pour le socialisme et la révolution.
Au travailleurs de tous les pays qui nous soutiennent, je veux adresser ce message. Nous nous battons contre la loi martiale et contre la dictature – pour les droits démocratiques. Cependant, je ne lutte pas seulement contre la dictature, mais également contre le capitalisme qui a engendré cette dictature. Et ma lutte ne s’achèvera qu’avec le renversement de ce système oppressif.
Tant qu’il y aura de la faim, du chômage et des sans-abris, notre lutte se poursuivra. Elle ne terminera qu’avec le socialisme au Pakistan et à l’échelle mondiale.
Mes salutations à tous les camarades de l’Internationale et à tous nos amis et camarades à travers le monde.
Pour la victoire des masses !
Pour la victoire de la classe ouvrière !
Unis, nous vaincrons
Zindabad ! »
Nous demandons à nos lecteurs et aux organisations de gauche d’envoyer des messages de protestation à l’ambassade du Pakistan en Belgique Tel : 02 673 80 07 www.embassyofpakistan.be
(Mr. M. Saeed Khalid Ambassadeur)
Envoyez vos messages de solidarité à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.