Le 4 mai dernier à Bruxelles avait lieu la finale de la coupe de Belgique qui opposait le Royal Sporting Club d’Anderlecht au club de Bruges. Plus de 45 000 supporters ont fait le déplacement au Stade Roi Baudouin. Dès le début de l’après-midi, alors que le match n’avait pas encore commencé, plus d’une centaine de hooligans néo-fascistes du club de Bruges ont commis des attaques racistes (insultes, vandalisations, tabassages) contre des riverains du quartier de Ribaucourt à Molenbeek. En tout, plus de 80 personnes ont été prises en charge par les secours, dont 9 emmenées à l’hôpital, 61 arrestations administratives et 2 arrestations judiciaires ont eu lieu. Toutes proportions gardées, ces agressions racistes rappellent les ratonnades du siècle dernier envers les juifs, marquant ainsi une nouvelle étape dans la radicalisation raciste d’une partie de la population belge. Comment réagir collectivement à ces attaques ? Comment combattre l’extrême droite ? Ce sont autant de questions qui méritent qu’on s’y attarde.

 

Les étudiants montois, dont ceux de notre cercle, avaient fait confiance à l’UMons lorsqu’elle prétendait avoir coupé tout lien de recherche avec Israël. Nous avions agi en conséquence, mais finalement il s’avère qu’il subsiste quantité de liens indirects entre l’institution publique et des fabricants d’armes en lien avec l’armée israélienne.

Le gouvernement de Croo avait fait passer le maximum d'heures de travail étudiant de 475 à 600 heures en 2024, censé être “temporaire”, et maintenant le gouvernement Arizona a décidé de l'augmenter jusqu'à 650. Nous avions déjà écrit un article sur le travail étudiant en été et depuis les choses continuent de s'aggraver. Ces décisions sont une attaque directe contre les étudiants précaire. En effet, sous couvert de mesures contre les inégalités, cette décision les aggrave. Une étude de l’UCLouvain indique que les étudiants en situation de précarité sont près de deux fois plus nombreux que ceux issus de milieux aisés à dépasser les 500 heures par an.

Ce lundi 2 juin, un drame s’est déroulé au parc familial Élisabeth à Ganshoren. Fabian, un enfant de 11 ans, a été mortellement percuté par une voiture de police lors d'une course-poursuite alors qu’il essayait la trottinette de son frère aîné, un simple moment de jeu qui s'est tragiquement terminé.

Selon les policiers impliqués, la poursuite aurait été motivée par la « dangerosité des trottinettes sur les trottoirs », rappelant que l’âge légal pour leur usage est de 16 ans. Quand bien même cela constitué un délit mineur (punissable par 58 euros d'amende), la peine encourue ne doit pas être la mort. Fabian allait avoir 12 ans. Il se préparait à passer son CEB. Désormais, il aura 11 ans à jamais. Sur la conscience de la police belge, la mort d’un innocent de plus.

Des drames à répétition

Ce n’est malheureusement pas un cas isolé. Il y a à peine un mois, dans les Marolles, un jeune homme en scooter a perdu la vie, percuté par une camionnette de police lancée à vive allure et sans sirène conduite par un policier privé de permis depuis plus de deux ans.

Le 20 août 2019, c’était Mehdi Bouda, 17 ans, qui trouvait la mort à Bruxelles. Il rentrait chez lui quand une voiture de police banalisée, roulant à contresens et sans gyrophare à 98 km/h selon l’enquête judiciaire, l’a violemment percuté. 

Une violence systémique

La liste est longue et douloureuse : Fabian, Mehdi, Adil, Sabrina, Ouassim, Domenico, Imad… Cette violence n’a rien d’accidentel ou d’exceptionnel. Elle est le reflet d’un système où l’impunité policière semble trop souvent primer sur la vie humaine, surtout lorsqu’elle est jeune et issue de quartiers populaires.

Actuellement le débat porte encore et toujours sur le manque de cadre légal dans les courses poursuite ou encore sur l’absence de formation des policiers concernant ces pratiques, mais force est de constater que ces débats récurrents ne débouchent pas sur les effets escomptés. De plus, ces débats éloignent en réalité des débats plus fondamentaux sur le rôle social de la police. En particulier son rôle d’encadrement et de surveillance des quartiers populaires qu’elle criminalise et dans lesquels elle agit avec une violence décuplée, surtout envers les jeunes issus de l’immigration. Comme l’explique le Délégué général aux droits de l’enfant Solayman Laqdim, «sur 20 signalements [récents] de violences policières sur mineurs, il y a uniquement des enfants issus de la diversité » (1).

Contre les violences policières, organisons les quartiers populaires !

Jusqu’à quand tolérera-t-on que la police agisse de la sorte ? Est-ce qu’un « meilleur cadre légal » empêchera les meurtres durant les courses-poursuites alors qu’il existe par exemple déjà un cadre légal pour empêcher un policier de rouler sans permis ?

Il est nécessaire d’organiser les habitants des quartiers populaires pour que la pression soit mise pour empêcher la police de passer en mode cowboy ensauvagé. Des expériences d’organisation de ce type ont déjà eu gain de cause, comme en 2021 à Saint-Gilles par exemple, où la brigade Uneus (une brigade de policier en civil particulièrement violente et raciste) a été dissoute suite à une campagne portée par les habitants.

Les violences policières sont avant tout un autre fruit pourri d’une société divisée en classes où le racisme est entretenu pour monter les populations ouvrières les unes contre les autres. Seule une révolution socialiste permettra de mettre fin une bonne fois pour toute à toutes ces violences étatiques. Notamment grâce à la mise en place d’une démocratie des travailleurs où le maintien de l’ordre se fait sous contrôle de la majorité et où les personnes déléguées à ce travail ont des comptes à rendre à la collectivité.


(1) https://www.rtbf.be/article/mort-de-fabian-a-ganshoren-les-droits-elementaires-de-ce-jeune-ont-ete-bafoues-estime-solayman-laqdim-11556897 

Avec plusieurs assemblées générales à son actif à Bruxelles et à Liège (avec entre 130 et 200 participants), Commune Colère s’est imposée comme une des références de la lutte contre l’Arizona. C’est surtout le cas parmi les jeunes. Mais l’engagement de plusieurs syndicats (dont la CNE et CGSP ALR de Bruxelles) lui donne aussi un ancrage dans la mobilisation syndicale des derniers mois.

Un discours alarmiste pour militariser plus rapidement

Depuis le début de la guerre en Ukraine, il est de plus en plus courant d’entendre parler de la menace que fait planer la Russie sur l’Europe. La Belgique se doit donc de faire les préparatifs nécessaires en vue d'un affrontement contre le "régime belliqueux" de Poutine. Mais le ton du discours se veut maintenant plus menaçant, et alarmiste ! Selon nos dirigeants, la guerre frappe aux portes de la Belgique, il faut s’y préparer.

Pour nous convaincre d’investir dans l’armement et les aventures militaires plutôt que dans la sécurité sociale, la classe dominante européenne et belge n’y va pas de main morte et utilise tous les canaux de propagande dont elle dispose.

Le 7 janvier 2025, dans son focus international présenté par Annick Capelle, la radio publique La Première relaye les propos de Donald Tusk, le premier ministre polonais : « [...] L'ère de l'après-guerre est révolue. Nous vivons aujourd'hui une période d'avant-guerre. Le danger se rapproche à toute vitesse. [...] Il est temps de passer à un état d'esprit de temps de guerre. »

Elle poursuit en développant ce en quoi consiste une « mentalité de guerre », il s’agit en fait pour les pays européens d’augmenter le budget de la défense de façon considérable, voire même de recourir à un endettement collectif comme pour la pandémie de Covid.

La suite du discours désigne la Chine et la Russie comme nos ennemis, en soulignant l'écart de croissance des dépenses militaires entre les pays européens et ces derniers, entre 1999 et 2021. Pour ensuite avancer l’idée qu’il faudrait consacrer 20% des budgets nationaux aux armées et services de renseignement, soit presque deux fois plus que la part des pensions dans le budget de la Belgique. Les animateurs concluent alors que c’est un sacrifice conséquent, mais que le coût de l’impréparation est plus élevé.

qrgqgerg

La Belgique s'est procuré une série de A400M ces dernières années.

Dans une période “d’avant-guerre”, tout le monde devient un petit soldat ; les européens doivent réapprendre ce qu’est la guerre. Le 20 février 2025 sur la RTBF, le nouveau chef de la défense belge Frederik Vansina est arrivé sur le plateau en uniforme de combat pour dire que « l’armée est prête à soutenir la population et la défendre. [...] On n’est pas encore en temps de guerre, mais on est plus en temps de paix non plus. » Lors d’une interview au journal le soir le 21 février, il a encore affirmé que la population devait penser à constituer des provisions « si les réseaux bancaires ou d’approvisionnement en vivres sont paralysés par des cyberattaques ».

Des mots choisis pour bousculer l’opinion publique, semblant réagir à l'actualité, alors que cette communication est préparée depuis 1 an déjà. Hadja Lahbib avait alors été nommée par Ursula Von der Leyen commissaire chargée de l'« état de préparation » de l'Union européenne, pour que les États membres passent « de la réaction à une préparation proactive ». Pour cela, une véritable campagne de propagande militariste sera lancée dès le second semestre 2025.

La militarisation n’épargne aucun aspect de la société, le nouveau ministre de la Défense Theo Francken veut augmenter graduellement les budgets militaires de 1 milliard par an jusqu’en 2029 et parle même de convertir l’usine Audi en usine d’armement pour soutenir un potentiel effort de guerre. Afin de susciter l’adhésion auprès de la population, il met en avant qu’entre 2000 et 3000 emplois seraient ainsi créés. Le ministre parle aussi de réintroduire le service militaire de 1 an pour les jeunes de 18 ans sur base volontaire (pour le moment).

Armee francaise Patrimoine Arquus A5510

Des machines de mort similaires pourraient être fariquées sur le site d'Audi Forest.

 Un discours élaboré de longue date

En apparence, le discours militariste est une réaction face aux récents développements dans le théâtre de la guerre en Ukraine et la mise en œuvre du “America first!“ de Trump, qui a pour conséquence le désengagement de la plus grande puissance impérialiste des zones trop éloignées des USA.

Mais on peut déjà voir la volonté de militariser la société depuis 2016 et ses actualisations en 2021. Ces documents soulignent la nécessité, du point de vue de la classe capitaliste belge, dans le contexte dynamique du passage vers un monde multipolaire, d'investir davantage dans l'armée et de promouvoir la création d'une armée européenne. Car le monde multipolaire remet en cause l’Ordre mondial libéral (jusque-là dominé par l’Occident) qui a fait la prospérité de la bourgeoisie belge après la seconde guerre mondiale. Dans leur perspective, il faut créer une armée capable d’intervenir dans le reste du monde au côté de puissances militaires supérieures pour sécuriser l’accès aux ressources (notamment en Afrique) dont l’économie capitaliste a besoin et assurer les exportations de façon musclée si nécessaire. À ces fins, l’armée belge se donne pour objectif de pouvoir déployer d’un seul coup une compagnie entière (soit entre 100 et 250 soldats) lors d’expéditions avec des avions A400M. L’acquisition de nouveau matériel illustre l’augmentation de la létalité de l’armement, visant à intervenir à terme dans des conflits de haute intensité. Cela se manifeste notamment par l’achat d’artillerie automotrice de type Caesar NG.

ssrdyjtjsh

Un milliard d'euros en plus a été débloqué sur la seule période 2022-2024. L'artillerie doit bénéficier de 429 millions d'euros, permettant notamment l'acquisition d'un total de 28 systèmes Caesar NG, dont quatre canons d'entraînement.

Guerre de classe et guerre contre le capitalisme

Ce discours a pour double objectif de faire accepter à la population belge le transfert de moyens, au détriment de leur niveau de vie, en faveur des dépenses militaires. La « mentalité de guerre » implique la nécessité d’accepter des privations et des souffrances, sans se plaindre et sans protester. Il ne fait aucun doute que nous verrons ce type d'argument être opposé à la colère sociale et qu’ils serviront pour justifier la répression des mouvements sociaux et syndicaux.

Pour nous les marxistes, le mouvement ouvrier se doit de contrer ces discours militaristes et la logique de collaboration de classe que sous-tendent l’impérialisme et la guerre. Les travailleurs n’ont strictement aucun intérêt dans le pillage d’autres pays ni dans l’exploitation inhumaine d’autres travailleurs, peu importe où sur la planète. La chute de l’URSS, si joyeusement voulue et applaudie par les dirigeants capitalistes occidentaux, a ouvert la voie dans ces régions du monde à des régimes capitalistes tout aussi ignobles que les nôtres et qui se transforment, pour certains, en nouvelles puissances impérialistes eux-aussi.

Gy lEvèque FR 89 monument aux morts a3

Notre classe sociale n’a aucun intérêt à se voir restreindre ses droits et libertés, ou même à abandonner ses conquis sociaux pendant que les plus riches continuent de se gaver et conserver leurs privilèges. Les guerres militaires ne sont que les continuités, par d’autres moyens, des guerres économiques que se mènent tous ces Etats tous les jours sous le capitalisme. Si l’on regarde l’histoire du XXème siècle, on constate de manière évidente que bien souvent ce sont les mouvements révolutionnaires venant de notre classe sociale qui ont mis fin aux guerres voulues par des bourgeois qui n’ont jamais mis et ne mettrons jamais un pied sur les champs de bataille.

Alors n’attendons pas, ne nous laissons pas berner par la promesse de quelques emplois dans l’industrie militaire quant la guerre de son côté réduira tous nos espoirs démocratiques et de prospérité à néant ! Guerre à la guerre ! Ni patrie, ni patron, mais bien la Révolution !

 

Sources :

 

https://www.lesoir.be/657107/article/2025-02-21/cash-eau-medicaments-faut-il-vraiment-se-preparer-un-stock-de-guerre

https://www.cdsca-ocasc-website.be/wp-content/uploads/2020/organisation/vision_strategique-defense.pdf

https://www.defence-institute.be/wp-content/uploads/2021/06/200622-Strategic-Vision-2021-FR.pdf et https://www.defence-institute.be/wp-content/uploads/2021/06/200622-Security-environment-2021-2030-FR.pdf

https://www.youtube.com/watch?v=gwAK1hboXHY&t=2070s

 

Avec plus de 100,000 manifestants venus de toute la Belgique et de tous les secteurs, la manifestation syndicale du 13 février était historique. Il faut remonter à 2014, pour se rappeler d’un déferlement aussi massif dans les rues de Bruxelles. A l’époque, la manifestation représentait une rampe de lancement d’un plan d’action syndical d’envergure contre la gouvernement libéral de Charles Michel. Il a culminé dans la plus grande grève générale en 30 ans. Rien ne bougeait, sur terre, sur mer et dans l’air.

Les premières actions syndicales contre le futur gouvernement sont derrière nous. La première grande action du 13 décembre à Bruxelles a rassemblé plusieurs milliers de militants des trois syndicats et de tous les secteurs économiques. Dans l'esprit des dirigeants syndicaux, l'action servait surtout à faire pression sur les négociations et sur le soi-disant parti ‘ami’, Vooruit. Un espoir vain qui ne peut que conduire au désespoir. Le parti de Conner Rousseau s'accroche plus à la N-VA de Bart De Wever qu'à sa base ouvrière et syndicale. Ce constat est clair depuis des années.

« La plus grande régression sociale depuis 80 ans ». C'est ainsi que le syndicat socialiste FGTB juge la « super-note » du formateur gouvernemental Bart De Wever. Cette régression « concerne les conditions de travail, le temps de travail, les salaires et donc le pouvoir d'achat, les droits collectifs, la protection sociale et les services publics. D'un trait de plume, 80 ans de progrès social sont balayés ». Une histoire d'horreur sociale qui fait plus peur que les contes d'Halloween. Vous n'êtes pas convaincu ? Voici une partie de la liste des horreurs.

La Belgique bat son record du nombre d’incarcérés, avec une moyenne de 10 mois et une surpopulation atteignant 120 % dans certaines prisons. Dans des cellules de 9 m², le gouvernement va jusqu’à entasser 3 personnes, ajoutant juste un matelas au sol.

 [Edito de notre journal de novembre]

La grande année électorale est terminée. Les résultats sont connus tant au niveau fédéral qu'au niveau des régions, des communes et des provinces. D'une manière générale, on peut conclure que la droite est en tête. Même les élections locales n'ont pas pu inverser cette tendance, ou seulement partiellement. En région wallonne et en région Wallonie-Bruxelles, un gouvernement de droite homogène a déjà été formé. La région flamande aura un gouvernement composé de la N-VA, de Vooruit et du CD&V. Au niveau fédéral, un gouvernement composé de la N-VA, du Vooruit, du MR et des Engagés semble inévitable. Seul le gouvernement régional bruxellois reste en suspens.

Qu'est-ce que l'Organisation Communiste Révolutionnaire? Qui sommes-nous? Que voulons-nous? Comment est-ce qu'on s'organise? Quel est notre programme? Comment nous rejoindre? Venez trouver les réponses à ces questions lors du meeting de lancement de l'Organisation Communiste Révolutionnaire le samedi 9 novembre à 17h, Rue de la Victoire 26 à Saint-Gilles (métro Porte de Hal ou Parvis de Saint-Gilles).

« Nous ne pouvons que constater qu’aucun acte d’enquête actif ne peut encore être posé dans ce dossier ». C’est en ces termes que la nouvelle procureure fédérale Ann Fransen, la mine grave, s’est adressée à la presse réunie au Justitia à Haren le vendredi 21 juin 2024 en fin de matinée. Et pour cause, la fermeture du dossier des Tueries du Brabant est un échec pour la justice belge.

Plus de 1.500 postes menacés et le spectre d’une fermeture pour l’usine d’Audi Forest

Le texte ci-dessous est juste une brève d’information sur ce qui se passe autour de la lutte d’Audi en ce moment, des articles plus conséquents suivront.

Le gouvernement Vivaldi mord la poussière. La coalition gouvernementale composée de tous les partis perdants en 2019 perd à nouveau, et plus encore. La fragile majorité dont elle bénéficiait n'est plus.

La peur de nouvelles élections et surtout d'une avancée de la droite nationaliste flamande (la N-VA) et de l'extrême droite (Vlaams Belang) a été durant 5 ans le ciment de ce gouvernement de crise.

La naissance du mouvement communiste remonte aux écrits de Karl Marx et à la publication du Manifeste du parti communiste en 1848. Ce texte a été écrit dans les rues d'Ixelles quand la classe ouvrière était encore dans les limbes et sans puissantes organisations. Mais à l'époque, Marx faisait preuve d'une extraordinaire clairvoyance en traçant la direction que le mouvement ouvrier allait prendre.

Les nouvelles règles budgétaires de l’Union européenne imposent à la Belgique d’économiser 27 milliards les sept prochaines années, soit près de quatre milliards par an. Le premier ministre De Croo ose après cela encore marteler : «qu’ il va falloir augmenter les budgets militaires, et parallèlement limiter les allocations de chômage dans le temps à deux ans ».

Après des semaines de discussion, le congrès national de Révolution/Vonk a décidé de se donner un nouveau nom : l'Organisation Communiste Révolutionnaire. Ce faisant, nous suivons la voie tracée par notre organisation internationale. En effet, au mois de juin, nous lancerons l'Internationale Communiste Révolutionnaire lors d'une réunion mondiale en Italie. Cependant, les titres de nos magazines restent Révolution et Vonk.

« Participation gouvernementale ». Le mot est lâché. Le PTB annonce être disposé à participer aux gouvernements, tant fédéraux que régionaux. Verrons-nous bientôt des ministres 'communistes' ? La dernière participation des « communistes » à un gouvernement remonte à 1947. C'était avec les socialistes et les... libéraux. Et cela ne s'est pas bien terminé pour les communistes. L'entrée du PTB dans un gouvernement serait, bien sûr, un événement. Mais pourquoi le PTB le ferait-il ? Et avec quel programme de gouvernement ?

Lors des dernières élections législatives aux Pays-Bas, le démagogue d'extrême droite Geert Wilders a remporté une grande victoire. Avec 37 sièges, il est devenu le plus grand groupe du parlement néerlandais. Le plus grand parti de gauche est devenu la nouvelle combinaison GroenLinks-PvdA. Il arrive en deuxième position, avec 25 sièges (15,7 %), ce n'était pas le résultat escompté. Le SP, un parti plus à gauche qui semblait autrefois constituer une alternative valable, s'est étiolé (5 sièges, 3,2 %). En France, le Rassemblement National, anciennement le Front National est donné à plus de 30% dans les sondages. Pire encore, la loi migration votée par le parlement français est un calque du programme de Marine Le Pen! La montée de l'extrême droite est un phénomène international. Beaucoup craignent une victoire du Vlaams Belang lors de nos élections en juin prochain ou de Trump aux États-Unis.

L'année 2022 avait été annoncée comme celle du retour à la stabilité. Mais c'est une année où le tissu social est encore plus déchiré après la pandémie du COVID : les inégalités se creusent, la tempête inflationniste appauvrit massivement les classes populaires et moyennes, un malaise social général s'installe.

Vous vous souvenez comment l'année 2022 a commencé ? La pandémie semblait enfin reculer après une brève embellie en début d'année. L'économie s'était étonnamment bien redressée en 2021 et un certain nombre de pays, dont la Belgique, atteignait le même niveau qu'avant l'effondrement de 2020. Les plus optimistes prédisaient des « années folles », comme dans les années 20 du siècle passé. Une période de grande prospérité économique et de joie... Et qu'avons-nous obtenu ?

Samedi matin, 14 janvier, une ample majorité des coopérateurs de la banque NewB a décidé la cession des activités bancaires de la coopérative. Cela s’est fait à la banque commerciale flamande VDK. Cette décision clôture une décennie d'espoirs d'une partie du mouvement syndical ainsi que celui des coopératives qui espéraient construire une alternative éthique aux banques qui furent responsables de la crise économique de 2008.

L’inflation n’est plus sous contrôle. Comme un tourbillon, les prix de l'énergie rongent les revenus et les économies des ménages. La forte hausse des prix de l'énergie se répercute sur tous les biens et toutes les activités économiques. Il n'y a pas d'échappatoire. Il y a douze mois, les gouvernements tentent encore de nous apaiser : l'inflation sera de courte durée et limitée, affirmaient-ils. On s'attendait aussi à ce que la pandémie se transforme en un nouveau rebond économique durable.

Exproprier les capitalistes de l'énergie

« Les 5 à 10 prochains hivers seront difficiles », prévient le Premier ministre De Croo. Il ne s'agit pas du tout de prévisions météorologiques fondées, mais d'une véritable déclaration de guerre. Alexander De Croo, son gouvernement et les capitalistes de l'énergie annoncent comment ils vont nous prendre à la gorge dans les 10 prochaines années.

L’augmentation du prix de l’énergie et l’inflation généralisée poussent les loyers des kots étudiants à la hausse. Les premiers effets se font déjà sentir: plusieurs étudiants néo louvanistes dont les charges ne sont pas comprises dans leurs loyers ont fait part sur les réseaux sociaux d’une augmentation de leurs charges, La VUB (une université bruxelloise néerlandophone) a augmenté la grille des loyers des logements étudiants qu’elle loue1 d’au moins 50€ … Et ceci, alors que la VUB a fait des marges bénéficiaires de plus de 10 millions en 2021 et de plus de 40 millions en 20202.

Caché derrière grandes puissances de l'OTAN on retrouve l'impérialisme belge. La classe dirigeante belge s'est longtemps présentée comme le plus fidèle serviteur d'une Union européenne plus forte et économiquement agressive. Ainsi, elle pense pouvoir accéder à des marchés qui seraient autrement inaccessibles.

Cher Camarades,

Le prochain numéro de REVOLUTION est celui de mai. Comme chaque année nous faisons appel à votre soutien financier et politique à notre mouvement. Les manifestations du 1er mai pourront enfin se poursuivre normalement ! Nous pensons pouvoir atteindre notre objectif de €14.000 pour notre Fonds de lutte d’ici le 1er mai avec un coup de pousse de nos sympathisants

Les prix de l'énergie montent en flèche. Ce n'est plus une nouvelle. Mais c'est quand même spectaculaire. À leur apogée, les prix de gros du gaz et de l'électricité étaient plus de quatre fois supérieurs à ceux de l'année précédente. Les conséquences sur nos factures d'énergie sont bien connues. Le journaliste de la VRT Luc Pauwels a calculé qu'une famille moyenne paie désormais 1 500 euros de plus par an.

Ces derniers jours, l'escalade de tensions dans le conflit qui oppose l'Ukraine et la Russie s'est intensifiée, entraînant la mobilisation des troupes de l'OTAN dans les pays d'Europe de l'Est. Dans ce sens, et dans une démonstration de la plus fidèle servilité envers l'impérialisme américain de la part de notre gouvernement, la ministre de La Défense Ludivine Dedonder a assuré que la Belgique serait un « allié solidaire » au sein de l'Otan dans le conflit en Ukraine.

Ces deux dernières années, les élèves et les enseignants ont été les victimes de la gestion catastrophique de la crise sanitaire dans les écoles. Que ce soit lors des cours en ligne ou en présentiel avec des masques et des salles de classe froides, l’impossible a été demandé aux élèves et aux enseignants.

La hausse des prix de l'énergie devient un véritable gouffre financier pour de nombreuses familles. La CREG, l'organisme de surveillance de l'énergie, a calculé qu'une famille moyenne ayant un contrat variable doit s'attendre à une facture annuelle de 2 800 euros. C'est 1800 euros de plus que l'année dernière. Les prix des denrées alimentaires dans les supermarchés vont également augmenter de 5 à 6 % en moyenne au début de cette année).