Les élections allemandes marquent une nouvelle étape dans la crise du capitalisme européen. Précipité par la rupture de la coalition de « centre gauche » dirigée par Olaf Scholz (SPD) en novembre dernier, le scrutin a été une démonstration de l’instabilité croissante de la première puissance de l’UE.

La CDU, le parti traditionnel de la droite conservatrice, a remporté une victoire fragile, avec seulement 28,5 % des voix. C’est le deuxième pire score de son histoire. Son dirigeant, le futur chancelier Friedrich Merz, a un taux de popularité de 32 %, deux fois moins que Scholz au début de son mandat.

Mercredi dernier, l’Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU), parti de de droite dirigé par Friedrich Merz a fait tomber le ‘cordon sanitaire’ symbolique qui était censé empêcher la collaboration avec le parti réactionnaire l'Alternative pour l'Allemagne (AfD). La CDU a proposé un projet de loi raciste sur l’asile, en sachant pertinemment qu'il obtiendrait une majorité si l’AfD votait en sa faveur. C'est la première fois que l’AfD parvient à influencer une décision politique majeure au Parlement. Avec les voix du parti libéral (FDP), le projet de loi a été adopté.

Cette année nous célébrons le centenaire de la Révolution allemande, une période pendant laquelle la classe ouvrière allemande va tenter à plusieurs reprises de conquérir le pouvoir. C’est pour cette raison que nous publions une œuvre méconnue de l’historien trotskiste Pierre Broué. Le texte n’a pas été réédité depuis 1968.

Il n’y a pas si longtemps, l’Allemagne était vue comme un des rares pays politiquement stables. En surface, avec une forte croissance économique et une position dominante en Europe, tout semblait aller pour le mieux pour la classe dirigeante allemande. Mais cette stabilité est aujourd’hui profondément bouleversée.

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