Voici la nouelle publication de Révolution sur la lutte contre les oppressions LGBT et pour la révolution socialiste. Elle compte 40 pages et est en vente auprès de nos militants pour 2 euro. Pour recevoir la brochure chez vous verser 5 euros (frais de port inclus) sur IBAN BE15 0011 3702 7330 BIC GEBABEBB avec mention 'Brochure LGBT'. Lisez l'introduction à la brochure.
Contrairement à une idée reçue, la lutte contre l’oppression subie par les personnes LGBTI1 (Lesbiennes, Gays, Bies, Trans, Intersexuées) est primordiale pour les marxistes. Il y a au moins 3 raisons à cela.
La première raison est qu’il ne peut pas y avoir de libération des travailleurs LGBTI tant que les oppressions qu’ils subissent en tant que LGBTI perdurent. Ces oppressions peuvent d’abord prendre une forme légale ou administrative. L’homosexualité, par exemple, est encore criminalisée dans une septantaine de pays, et parmi ceux-ci une dizaine appliquent encore la peine de mort. En Belgique, l’accès à l’adoption ou à la PMA pour les couples de même sexe ou pour les personnes transgenres reste difficile. Et pour ces derniers, l’accès à la transition « légale » (changement de sexe et de nom sur les papiers d’identité) et médicale (la prise d’hormones et les opérations) est rendu compliqué par une multitude de barrières administratives.
S’ajoutent à ceci des discriminations et l’oppression sociale, qui peuvent avoir au travail, à l’école, dans la famille, etc., et qui peuvent se traduire par des exclusions, des agressions, voire des meurtres. Il y a trop souvent encore, des agressions et des meurtres à caractère transphobe ou/et homophobe. Les jeunes LGBTI ont 4 fois plus de risques de se suicider que les autres, et 20% des personnes sans domicile fixe aux Etats-Unis sont LGBTI.
Une deuxième raison pour laquelle la lutte contre l’homophobie et la transphobie sont importantes pour les marxistes est que ces oppressions jouent un rôle au sein des sociétés de classe – et donc aussi de la société capitaliste. Un rôle qu’il nous faut analyser.
La troisième raison est que ces oppressions ont pour effet de diviser et d’affaiblir le mouvement ouvrier, qui est la seule force sociale qui n’a pas d’intérêt au maintien du capitalisme.
Cette brochure – qui regroupe une série d’articles exposant la position des marxistes sur la lutte contre l’oppression subie par les personnes LGBTI - a donc deux objectifs :
- Montrer que le mouvement LGBTI a tout intérêt, dans sa lutte, à se lier au mouvement ouvrier
- Montrer inversement que le mouvement ouvrier a intérêt à défendre la libération des personnes LGBT et à lutter contre la transphobie et l’homophobie.
En vue de ces objectifs, le premier article de cette brochure – l’homophobie, la transphobie et les sociétés de classes- présentera les causes et les mécanismes qui régissent ces oppressions. L’homophobie et la transphobie n’ont pas toujours existé. En fait, elles ont même été absentes de la majorité de l’histoire de l’humanité. Comprendre comment et pourquoi elles existent permet aussi de comprendre quelles sont les conditions de leur disparition.
Le deuxième article – 50 ans après Stonewall : faisons revivre le radicalisme LGBTQ ! – revient sur les évènements de Stonewall, qui sont à l’origine de la pride, et sur les effets qu’ils ont eu sur le mouvement de libération LGBT.
Ensuite vient un article – La lutte des classes et les oppressions LGBTphobes – qui cherche à analyser les effets des oppressions que subissent les personnes LGBT sur le prolétariat et sur la lutte des classes, avec comme objectif notamment de montrer que les travailleurs cis et hétéro ont intérêt à lutter contre l’homophobie et la transphobie et que l’unité de classe ne peut pas exister sans lutte contre ces oppressions
Le quatrième article – le mouvement ouvrier officiel et la lutte contre les LGBTphobies- revient sous un angle plus historique sur les positions qu’ont pu prendre quelques organisations du mouvement ouvrier au cours du siècle et demi passé. Contrairement à ce qu’on peut croire, l’unité des luttes du mouvement ouvrier et des luttes de libération LGBT n’est pas une question neuve.
Enfin, un dernier article – La révolution d’Octobre et la lutte LGBT- explique les conséquences qu’ont eu la révolution d’Octobre 1917 en Russie ainsi que la contre-révolution stalinienne. La révolution russe a permis de grandes avancées dans les politiques sexuelles et de genre. La Russie soviétique a, par exemple, sans compter la France pendant une brève période de la Révolution, été le premier pays à décriminaliser l’homosexualité.
Matthis Dartevelle
Note :
1 – Dans cette brochure, nous utilisons les sigles LGBT, LGBTI et LGBTQ comme des synonymes.