Après le 7 octobre 2023, le mouvement de soutien à la Palestine a grandement gagné en force. Partout dans le monde, des manifestations de solidarité se sont succédées avec un objectif principal : freiner la machine génocidaire israélienne. Face à cela, on constate un déchaînement des forces réactionnaires, qui usent de tous les subterfuges légaux et illégaux pour soutenir les forces impérialistes, et qui se livrent à une véritable propagande raciste et islamophobe dans les médias de la classe dominante.
Jeunesse
Belgique : les étudiants non-européens bientôt exclus par le portefeuille ?
À partir de l’année académique 2025-2026, les étudiants non-Européens non assimilés devront s’acquitter de frais d’inscription jusqu’à six fois plus élevés que ceux de leurs homologues européens. Une réforme budgétaire du nouveau gouvernement « Arizona » soulève une question de fond : l’enseignement supérieur belge est-il en train de devenir un privilège réservé aux plus fortunés ?
Une barrière sociale qui ne dit pas son nom
La réforme introduit une distinction claire entre deux catégories d’étudiants extra-Européens. Les ressortissants de certains pays dits « exemptés » continueront de payer 835 € par an, soit le tarif habituel. Mais pour les autres, les frais bondiront à 5 010 € par an. Une augmentation de plus de 400 %, qui inclut une contribution supplémentaire de 4 175 €.
Cette mesure frappera de plein fouet des jeunes déjà confrontés à des défis importants : logement, transport, intégration… Un mur financier que dénoncent certaines organisations étudiantes et associatives.
Des exemptions limitées et inéquitables
L’exemption s’applique uniquement aux pays les moins avancés selon l’ONU, aux pays à faible indice de développement humain (IDH) selon l’ARES, ainsi qu’à quelques cas particuliers comme le Liban et la Palestine. Pour les autres – notamment les étudiants d’Amérique latine, d’Afrique de l’Ouest ou d’Asie du Sud – la porte se referme sans bruit.
Des mesures transitoires sont prévues pour les étudiants déjà inscrits en 2024-2025. Une tentative d’atténuer l’effet de choc ? Peut-être. Mais pour les nouvelles générations d’étudiants internationaux, c’est une porte qui se referme.
Une précarité en embuscade
Dans le même temps, le gouvernement a relevé le plafond des heures de travail étudiant à 650 heures par an. Sur le papier, cela semble offrir plus de souplesse. Mais dans la réalité, pour les étudiants étrangers précaires, cela ressemble à une double peine.
Avec des frais aussi élevés, beaucoup devront travailler bien plus que ce que permet un rythme d’études soutenable. Résultat : des jobs précaires, mal payés, éloignés de leur domaine d’études, parfois informels. Moins de temps pour les cours, plus de fatigue, moins de chances de réussir.
Cette entrée massive sur le marché du travail étudiant n’est pas sans conséquences. Elle risque de tirer les salaires vers le bas, en créant une main-d’œuvre plus vulnérable. Ce sont les étudiants les plus précaires qui accepteront ces conditions, faute d’alternative.
Une spirale à briser
Cette réforme ne se limite pas à une question de tarifs universitaires. Elle s’inscrit dans une logique plus large de précarisation : elle accroît les inégalités, fragilise les parcours académiques et rend l’enseignement supérieur moins inclusif et moins équitable.
Alors que les universités belges se veulent ouvertes sur le monde, cette décision envoie un signal inverse : l’accès au savoir devient une marchandise. Et certains n’ont plus les moyens de l’acheter.
Dans le sillage des grèves des enseignants, les lycéens s’organisent
Tout comme à Liège, des lycéens bruxellois s’auto-organisent autour de leurs propres revendications. Ils se sont rassemblés à la suite des grèves de l’enseignement et plus largement suite à l’essor de la lutte de classe contre Arizona. C’est un symptôme d’une volonté de lutte grandissante parmi une partie de la jeunesse. Les communistes révolutionnaires, saluons ces initiatives. Nous voulons les faire connaître parmi d'autres jeunes et les aider - en respectant leur indépendance - selon leurs besoins et nos moyens. Lisez ci-dessous deux entretiens que nous avons réalisés lors de la dernière grève des enseignants début avril.
Dépeçage de l'enseignement supérieur
Avec le retour de Mme Glatigny l'été dernier, vient le retour du décret paysage en 2025. C'est un décret vicieux qui en substance, vise l'équilibrage du budget de l'enseignement supérieur par le refus de financer les étudiants les plus précaires.
La crise du secteur des jeux vidéo
Le marché mondial du jeu vidéo pèse aujourd’hui 228 milliards de dollars par an, loin devant les industries de la musique et du cinéma. Sa consommation ne cesse d’augmenter. En France, un pic historique a été atteint en 2023, avec 6 milliards d’euros de chiffre d’affaires (+ 10 % par rapport à 2022). Le tableau semble idyllique, et pourtant le secteur traverse actuellement l’une des plus graves crises de son histoire.
Vers une grève étudiante pour la Palestine !
Le génocide à Gaza se poursuit. Selon une nouvelle étude de The Lancet, le nombre de morts pourrait s’élever à 186 000 personnes ou 8 pourcent de la population. Un pourcentage similaire de la population belge serait de 940 000 personnes. Au Etats Unis cela signifierait la mort de 26 millions de personnes. Des millions de personnes sont déplacées. Netanyahou affirme que cela se poursuivra en 2025 et que la guerre pourrait même s’étendre au Liban.
Communiqué | Solidarité avec les étudiants de l’ULB
Depuis le matin du 30 août, plusieurs personnes ont reçu des convocations de la police, les accusant de promouvoir la haine et la ségrégation raciale. Concrètement une 30-aine d'étudiants sont reproché "d'appartenance à un groupe prônant la haine et la ségrégation raciale" se référant à l'occupation du bâtiment B, Walid Daqqa.
Ces convocations sont des tentatives d'intimidation visant les anciens occupants de l'ULB en raison de leur lutte contre le génocide palestinien.
Travail étudiant : comment la bourgeoisie mine l’ascension sociale des plus précaires
Longtemps présenté comme « un moyen de mettre un peu d’argent de côté durant ses études », les jobs étudiants jouent visiblement aujourd’hui un tout autre rôle que par le passé. La crise du capitalisme s’approfondissant, ce travail est devenu structurel et surtout un poids mort conséquent pour les jeunes contraints de s’y soumettre pour arrondir leurs fins de mois (ou même celles de leur famille) ainsi qu’une nouvelle source de profit pour les employeurs.