Dans les semaines à venir, nous assisterons à un débat croissant, au niveau national et européen, sur la nécessité de réduire la dette publique ainsi que les dépenses publiques pour « respecter les critères de Maastricht ». Le résultat est connu d’avance : le retour annoncé de l'austérité en Belgique, suspendue en 2020 au début de la pandémie.

Le dernier rebondissement de la saga des vaccins a mis en évidence les contradictions au sein de l'Union européenne (UE) et les limites concrètes du marché capitaliste face à une crise.

Il y a plus de 20 ans, à la veille de l’introduction de l’euro, la TMI expliquaitque face à une grave crise du capitalisme européen, la zone euro se disloquerait « au milieu des récriminations mutuelles ». Jeudi dernier, lors d’une conférence entre dirigeants de l’Union Européenne, ces récriminations ont dominé les discussions.

Depuis qu’elle est devenue l’épicentre de la pandémie du coronavirus, l’Europe est maintenant confrontée à sa plus grave crise depuis la Seconde Guerre mondiale. Tous les piliers de la soi-disant « intégration européenne » commencent à s’écrouler sous cette pression.

Les femmes polonaises ont organisé de magnifiques manifestations et actions de grèves à travers tout le pays, le lundi 3 octobre. Elles s’opposaient à la proposition de loi qui voudrait interdire l'avortement, quelles que soient les circonstances, y compris en cas de viol, inceste ou risque pour la vie de la mère.

L’accord sur les réfugiés entre l’Union Européenne et la Turquie est entré en vigueur le 19 mars dernier. L’Etat turc recevra 6 milliards d’euros de l’UE pour lui sous-traiter la gestion directe des réfugiés et demandeurs d’asile en provenance du Moyen-Orient. En outre, le président turc Erdogan a reçu de vagues promesses sur la libéralisation de la politique des visas pour les citoyens turcs en Europe, ainsi que sur la relance du processus d’adhésion de la Turquie à l’UE.

Les récentes élections européennes ont envoyé une onde de choc dans le paysage politique du continent. Des partis de droite soi-disant « anti-système » ont fait des scores importants dans des pays comme la France, la Grèce et la Grande-Bretagne, au grand dam des partis traditionnels. Mais l’idée que cette élection représente un brusque mouvement vers la droite – voire vers le fascisme – est complètement fausse. En Grèce, en Espagne et au Portugal, il y a eu un mouvement vers la gauche, parfois très net.

La crise de l’euro fait penser à une interminable agonie. Les « sommets décisifs » se succèdent, chacun proclamant la fin de la crise. Chaque fois, les marchés boursiers se relèvent pendant quelques heures, au mieux quelques jours, avant de rechuter. Les bourses européennes ressemblent à un thermomètre enregistrant l’évolution d’un malade en phase terminale.

Le projet de Constitution Européenne a été mis au point par les représentants du capitalisme européen. Il répond avant tout aux exigences des principales puissances impérialistes du continent : l’Allemagne, la France, la Grande-Bretagne, l’Espagne et l’Italie. Quel est l'utilité de cette constitution de leur point de vue et du nôtre, les travailleurs et les jeunes? Voici un text écrit par un communiste français actif dans la campagne pour le 'Non' lors du référendum du 29 mai.

L'Europe est malade du capitalisme. En 2003, la croissance moyenne de l'ensemble des pays de la zone euro n'a été que de 0,2 %. En France, en Italie, en Allemagne, et dans presque tous les autres pays de l'Union Européenne, les économies nationales stagnent. La seule perspective qui s'ouvre aux peuples européens est celle de la régression sociale et du chômage de masse.

La large victoire du « non » au référendum sur la Constitution Européenne constitue un séisme politique dont les effets se feront sentir à long terme. L’UMP, l’UDF, les Verts et la droite du PS ont jeté toutes leurs forces dans la balance, y compris les ressources de l’Etat. Les grands médias ont fait campagne pour le « oui », soit ouvertement, soit sous la forme d’innombrables articles et reportages prétendument « pédagogiques ». Mais rien n’y a fait. En résistant à ce torrent de propagande, la jeunesse et les travailleurs de notre pays ont fait preuve d’une remarquable maturité politique.

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