Trois mois de grève totale à l'atelier de la SNCB à Schaerbeek. Il ne faut pas être prof d’histoire pour se rendre compte qu’il s’agit d’une grève exceptionnellement longue. Durant ces trois mois, des victoires partielles ont été obtenues face au patron. Sur le terrain, les multiples tentatives de faire rentrer des briseurs de grève avec l'appui " d'amis " venus en renfort, en présence d'un huissier de justice et de la police ont été déjouées. 
 

La première des grandes mobilisations prévues par les syndicats contre les différentes mesures d'austérité a été immédiatement un franc succès.  Plus de 120.000 personnes ont envahi les rues de Bruxelles. Ce fut une manifestation historique du mouvement ouvrier belge. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, c'est la deuxième manifestation syndicale la plus importante. La première étant celle de mai  1986 qui rassemblait plus de 250 000 travailleurs dans les rues. Elle visait les mesures d'austérité du gouvernement Martens-Gol. La principale différence entre ces deux manifestations est que celle de 1986 était le point d’orgue d’un gigantesque mouvement syndical qui comportait des grèves et des manifestations. Celle d'aujourd'hui marque le début du mouvement. Elle démontre la grande capacité des syndicats à mobiliser les travailleurs.

Le gouvernement fédéral  qui se forme  sera un gouvernement DES riches,  dirigé PAR les riches et surtout POUR les riches. Pas étonnant que toutes les organisations patronales  des deux côtés de la frontière linguistique apportent leur soutien à la coalition suédoise. Trois des quatre partis réunis à la table des négociations : N-VA,  MR et Open VLD sont des représentants directs des chefs d’entreprise. Le quatrième, le CD&V, a des liens avec  le mouvement syndical chrétien: l’ACW. Ce parti est totalement soumis aux intérêts du patronat.

Le premier acte des députés fédéraux du PTB sera de déposer une proposition de loi pour interdire les licenciements dans les entreprises qui font des bénéfices. Le contenu précis de cette loi n’est pas encore connu mais il ne fait aucun doute qu’elle suscitera beaucoup d’intérêt parmi les syndicalistes. ‘Révolution’ participera certainement à la campagne autour de cette revendication. Voici nos premières réflexions et propositions au sujet de cette loi. 

Les patrons de plusieurs entreprises semblent avoir déterré la hache de guerre. Dans cette offensive, les patrons en Flandre sont en pointe. D’ArcelorMittal dans la zone du canal à Gand, en passant par Lanxess Rubber et Agfa Gevaert dans le secteur pétrochimique à Anvers jusqu’à Pauwels Sauzen en Campine, les relations entre direction et personnel se crispent.

Francis Smaïl est un délégué du personnel CGT chez Air France à Roissy. La répression dont il est victime de la part de la direction de la compagnie est de l’ordre du récit homérique. Les nombreux épisodes qui s’échelonnent depuis plusieurs années ne peuvent être rapportés ici. Nous nous en tiendrons aux événements les plus récents.

Les grèves avec occupation des usines, une des plus récentes manifestations de cette initiative, sortent des limites du régime capitaliste “normal”. Indépendamment des revendications des grévistes, l’occupation temporaire des entreprises porte un coup à l’idole de la propriété capitaliste. Toute grève avec occupation pose dans la pratique la question de savoir qui est le maître dans l’usine : le capitalisme ou les ouvriers.’ Programme de Transition, Léon Trotsky, 1938.

Paolo Brini est membre de la direction nationale du syndicat des ouvriers métallurgistes en Italie (la FIOM). Il était l’invité du meeting européen ‘Luttons pour gagner’ à Bruxelles le 9 mars. Dans cet entretien Paolo livre à Sofiane Azzaydi son analyse de la situation syndicale et politique en Italie.

Les négociations interprofessionnelles en vue de conclure un AIP (accord interprofessionnel)  ont longtemps représenté la clef de voute de la concertation sociale. En effet, c’est à ce niveau que l’on négocie les normes socio-économiques applicables à l’ensemble des secteurs privés cela afin de pousser les secteurs faibles et de prévenir la constitution de secteurs poubelle où les conditions salariales seraient exécrables. Ces AIP sont négociés au sein du groupe de dix qui réunit les syndicats et les organisations patronales. 

Même si l’attention des médias francophones s’en est complètement détournée, la lutte se poursuit chez Ford Genk. Et la résistance des travailleurs prend des formes étonnantes, entre grèves à répétition, création d’un Comité de Grève, diminution des cadences de travail et instauration de « pauses choco ».

'Patrick Humblet est professeur de Droit Social à l'Université de Gand. Il est invité régulièrment pour des formations syndicales à la FGTB et la CSC flamande. Lors d'un débat télévisé récent à la VRT (De Zevende Dag) il a pris parti pour la grève spontanée des ouvriers des entreprises sous-traitantes de Ford Genk.

'Si j'étais à leur place je monterais aussi sur les barricades'. Dans cet article il nous livre une vision critique de la 'procédure Arcelor' envisagé par des sénateurs du Parti Socialiste.'

ford genk.jpgLa grève se poursuit dans les quatre usines sous-traitantes de Ford, provoquant la poursuite de la paralysie de la production dans l’entreprise. La direction de Ford tente d’empêcher la poursuite des piquets, qui mettent également en rage les directions syndicales. Un Comité d’Action s’est formé pour permettre aux travailleurs de garder le contrôle sur leur lutte.

Dimanche 11 Novembre il y avait 20.000 personnes dans les rues de Genk et a été l’occasion pour les travailleurs de montrer tout à la fois leur désarroi et leur colère devant cette fermeture brutale, et leur volonté de sauver leur région. Car Genk et le Limbourg, déjà sinistrés il y a 25 ans par la fermeture des dernière mines, sont menacés aujourd’hui de devenir un véritable désert industriel après la fermeture de Ford qui coûterait au bas mot une dizaine de milliers d’emplois directs et indirects.

Vous le vivez chaque jour depuis 2004 : la ponctualité des trains a fortement chuté. Le plan du Ministre Magnette pour restructurer (déstructurer !) le groupe n’améliorera certainement pas la situation…

Soutenons les cheminots dans leur lutte pour un transport public fort. La restructuration prévue par Magnette est une manière de rendre plus belle la mariée en vue de la libéralisation du transport national de voyageurs dans le cadre du quatrième paquet ferroviaire européen.

Pas un important rassemblement syndical dans le pays, sans qu’apparaisse la grande banderole demandant la réintégration des 5 permanents syndicaux. L’équipe de militants du comité de soutien à du tonus. Les premiers résultats ne sont pas négligeables. Martin Willems nous fait un ‘topo’.


Rebondissement dans l'affaire des 5 permanents de la régionale BHV du SETCa (centrale employés de la FGTB) licenciés en septembre par la direction fédérale du SETCa.

On publie le communiqué de presse  rédigé par Henri Goffin

Hier, 26 octobre, le dépôt pétrolier de Total à Feluy en Belgique a été bloqué par le syndicat socialiste FGTB. Les travailleurs belges de ce site de Total n’acceptent pas que des camions viennent se ravitailler et briser la grève de travailleurs français des raffineries.

Le soutien pour les cinq secrétaires SETCa est superbe et soutien ne vient pas uniquement des délégués et des militants. Ce soutien va de soi. Dans certaines entreprises tout les membres du personnel signent la pétition pour la réintégration. Cela nous donne une idée du mécontentement des employés du secteur industrie de BHV.

Les cris “Tous ensemble, Tous ensemble”, éclatent dans la salle de réunion de la CSC de Bruxelles. L’assemblée générale des ouvriers de Godiva prend fin.