Il y a quelques mois, Thierry Bodson devenait par congrès extraordinaire le nouveau président de la FGTB fédérale. Au même moment, Jean-François Tamelini devenait secrétaire général de la FGTB Wallonne. L’occasion de se pencher sur les processus démocratiques (ou non !) d’une des grandes organisations de masse des travailleurs en Belgique.

Lundi 23 novembre, le tribunal correctionnel de Liège a condamné 17 syndicalistes à des peines de prison avec sursis et des amendes allant de 600 à 4800 euros. Parmi ces syndicalistes se trouve aussi Thierry Bodson, le tout nouveau président fédéral de la FGTB, qui écope d’un mois de prison avec sursis.

Il y a une semaine, en Italie, nous apprenions que les plateformes Uber Eats, Deliveroo, Glovo et JustEat avaient signé un « accord entre crapules » avec le syndicat bidon UGL (Unione Generale del Lavoro).

Il y a quelques semaines, plusieurs juristes jetaient un pavé dans la mare syndicale et juridique en expliquant, qu’à l’instar de la France, il existe bel et bien un droit de retrait en cas de  « danger grave et immédiat » en Belgique (1). Des responsables syndicaux (2) ont alors déclaré que c'était une annonce prématurée et qu'il fallait (attendre !?) une loi pour encadrer ce droit.

Les centrales du secteur privé de la FGTB ont lancé une campagne pour l'augmentation du salaire minimum à 14 euros de l'heure.

Le vendredi 10 mai, dix coursiers à vélo de Bruxelles et de Gand se sont rendus au siège de Deliveroo pour transmettre leurs revendications et parler à la direction. Quand ils sont arrivés sur place, ils ont trouvé porte close.

Suite de notre immersion dans le monde du travail, avec Simon ouvrier dans un groupe, présent dans le monde entier, spécialisé dans le transport et la logistique. Ici aussi, les conditions de travail sont éprouvantes et totalement aliénantes pour les travailleurs.

Si l’on vous demandait quelle était le moins prolétaire des emplois, nombreux sont ceux qui placeraient celui de designer de jeu vidéo près du haut de la liste. Jusqu’à récemment, cette opinion aurait même pu être partagée par les designers de jeu vidéo eux-mêmes. Mais maintenant, les choses sont en train de changer, et rapidement. Une prise de conscience massive est en train de se produire sur l’exploitation extrême aux fondements de l’industrie du jeu vidéo.

Le 25 et 26 octobre 2018, des coursiers de 12 pays se sont réunis à Bruxelles, représentant 34 organisations, collectifs et syndicats confondus. Ils y ont fondé la Fédération Transnationale des Coursiers, pour mener la lutte à une échelle internationale contre l’exploitation de plateformes telles que Deliveroo, UberEats, Foodora, Glovo, etc.

Le propriétaire et fondateur d’Amazon, Jeff Bezos, est récemment devenu la personne la plus riche au monde. Sa fortune atteint maintenant la somme vertigineuse de 150 milliards de dollars.

Ce n’est pas un hasard si son entreprise supprime vicieusement les tentatives de syndicalisation des travailleurs et soumet régulièrement ceux-ci à des conditions de travail inhumaines.

Qui n’a pas entendu au détour d’une conversation, les délégués syndicaux se plaindre du manque d’investissement des travailleurs : « Ça ne sert à rien !  Les travailleurs ne veulent pas bouger … Pour un match de foot oui !  Mais pour le reste …  Regardez pour les pensions ça touche tout le monde pourtant … et bien la plupart ne se sentent pas concernés, ils restent sagement assis et ne se bougent pas, etc. » ?

Accélération de la dégressivité des allocations de chômage, suppression de l’ancienneté, prépensions uniquement à partir de 60 ans et 41 ans de service, mise en place d’un service communautaire pour les chômeurs de longue durée, emplois de fin de carrière à partir de 60 ans au lieu de 55 ans, 60% du salaire après un mois de maladie pour les fonctionnaires, contrôles et activation accrus des maladies de longue durée : voilà les mesures annoncées par Michel I.

La lutte des classes menée par les patrons est de plus en plus brutale. Face à cette offensive, nous devons de nouveau apprendre à nous imposer. Le militant syndical Harry De Boer a écrit ces lignes pour partager son expérience de lutte. Ce texte date de 1987.

Les entreprises écrasent de plus en plus les travailleurs. Malgré des profits record, elles exigent concession sur concession, et en obtiennent d’ailleurs la plus grande partie. Quand les syndicats parviennent à arracher des augmentations de salaire, elles sont si maigres qu’elles compensent à peine la baisse du pouvoir d’achat due à l’inflation. Le niveau de vie baisse à vue d’œil. De nombreux travailleurs peuvent à peine survivre et doivent s’endetter.

Les travailleurs qui ne sont pas organisés au sein d’un syndicat sont particulièrement touchés.Les emplois mal payés sont de plus en plus nombreux. Sans la protection des syndicats, les travailleurs inorganisés sont exposés à toutes les attaques possibles: chômage partiel, licenciements, etc. Ils sont à la merci du bon vouloir des patrons, qui n’ont évidemment pas le moindre respect des règles en place.

Tous les deux ans, les patrons et les syndicats négocient l’Accord Interprofessionnel (AIP) qui fixe, entre autres, la marge salariale disponible. C’est cette marge qui déterminera les augmentations de salaire que les syndicats pourront négocier dans les secteurs et dans les entreprises. Le salaire étant un des nerfs de la guerre, il est naturel que le montant de cette marge fasse l’objet d’un affrontement de classe entre les représentants des travailleurs et les représentants des employeurs. Hélas dans cet affrontement, le patronat s’est entouré d’un partenaire de choix et d’armes très efficaces. D’autant plus que depuis mars 2017, la façon de déterminer cette marge a été modifiée par le gouvernement Michel.

Rares sont les films belges qui traitent de la grève ouvrière. Encore plus rares sont ceux où les ouvriers prennent la parole et livrent leur vécu de l’action collective. Au centre du documentaire « Rien ne nous est donné » se trouve la grève,  “seule arme dont nous disposons” comme l’indique Sergio, un ouvrier témoignant dans le film. Pas une seule grève mais cinq grèves, qui se déroulent toutes à Bruxelles. On y découvrira celle chez Citroën en 1969 et la dure répression qui l’a accompagnée, la lutte de l’usine de chocolats Côte d’Or en 1988, la grève de Volkswagen en 1994, les occupations de Godiva à Koekelberg en 2009 et de IAC Fiat, place Meiser à Schaarbeek, en 2010. Loin d’un documentaire historique, c’est un véritable outil qui nous est livré, comme le met en évidence la structure du film.

Entretien avec Max (conducteur – CGT), Michael (gestionnaire des moyens – SUD Rail) et Adam (CGT - CPR SNCF).

Cet entretien avec trois cheminots syndiqués a été organisé par Révolution dans la foulée de la grande journée de manifestations du 22 mars dernier.

Une grande manifestation contre le démantèlement du droit à la pension a clôturé l’année 2017. Une fois de plus, des dizaines de milliers de syndicalistes vêtus de gilets verts, rouges et bleus, ont manifesté dans les rues de Bruxelles. Ils ont été 40.000 à défier le froid, ce qui n’est pas rien pour une action organisée à toute vitesse.

Je suis employé chez Amazon.fr depuis cinq ans en « outbound » (production). Et voici ce qui se cache derrière le dernier clic de votre commande, sur le site d’Amazon.

Voilà une semaine que s’achevait la grève des nettoyeurs et nettoyeuses d’ISS à l’Université Libre de Bruxelles (ULB). La multinationale s’en tire à bon compte en se pliant finalement à des dispositions légales ; mais l’élargissement du mouvement autour des travailleurs du nettoyage semble annoncer de nouvelles luttes et un questionnement plus large sur l’externalisation de nombreux services au sein de l’ULB.

Après avoir reporté l'arrêt des activités à février 2018, la direction de Dow abandonne maintenant l'idée même de fermeture. Un travailleur nous explique ce qui s'est passé.

On n’est jamais vraiment préparé à une fermeture. Les 150 travailleurs de l’entreprise de logistique DSV Logistics à Feluy ont reçu la nouvelle début février. Ils se sentent trahi par leur direction et leur client mais ne se laissent pas aller à leur sort. Ils disposent d’un butin de guerre de 14.000 palettes de marchandises pour une valeur totale de 50 millions d’euros et sont bien décidé à en faire usage. Le bras de fer a commencé. Un première victoire de taille a été obtenue. 

Interview de Mohamed Daouani, délégué syndical permanent SETCA chez AXA 

Petit rappel, le 5 septembre 2016 AXA Belgique annonçait un plan de licenciement collectif de 650 travailleurs. Trois mois et demi plus tard qu’en est-il ? 

Un retour sur 2 ans de lutte syndicale contre le gouvernement fédéral et sa politique d'austérité. Cet article est un extrait d'un document de Perspectives Belges approuvé lors de notre récent congrès.