Récemment, nous avons projeté Afrique 50 de René Vautier à la Lanterne Rouge, notre ciné-club communiste à Mons. Il s’agit de ce qui est considéré comme le premier film anticolonial français, ce qui lui a valu d’être interdit pendant plus de 40 ans. C’était pourtant le contraire de ce que la Ligue française de l’enseignement  souhaitait quand, en 1950, elle demande à Vautier de se rendre en Afrique pour y tourner un documentaire sur la vie réelle là-bas – ce par quoi elle entendait un documentaire glorifiant la colonisation française de l’Afrique, présentant sa mission civilisatrice.

Cet article a été écrit le 30 janvier 2025

Goma, la plus grande ville de l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), est tombée entre les mains du groupe rebelle « M23 ». Des vidéos montrent des troupes du M23 patrouiller dans les rues, tandis que des soldats congolais sont faits prisonniers ou cherchent refuge dans les bâtiments de l’ONU. L’approvisionnement en eau et en électricité de cette ville de 2 millions d’habitants a été interrompu. Des témoignages de personnels soignants parlent d’hôpitaux débordant de blessés, de victimes de viol et de mourants. Les rues sont jonchées de cadavres.

Mardi 25 juin, la loi de finances 2024 a été présentée devant le parlement kényan pour la troisième et dernière fois. Avant même que la session ne commence, une énorme foule s’avançait déjà dans le quartier des affaires de Nairobi, et se dirigeait vers le siège du parlement. A 14h15, les députés approuvaient la loi par 195 voix contre 106. Quarante minutes plus tard, les masses insurgées avaient pris d’assaut le parlement tandis que les députés fuyaient à toutes jambes.

 

Lorsque les colons allemands, et puis belges, sont arrivés dans l’actuel Kivu, les Hutus et les Tutsis ne formaient qu’un seul peuple, uni par la même langue, la même foi, les mêmes lois. Avant l’arrivée des colons sur place, la seule chose qui différenciait réellement les Hutus et les Tutsis étaient leur activité économique : les Hutus étaient des clans d’agriculteurs tandis que les Tutsis étaient des clans d’éleveurs. Ainsi, un ressortissant du Kivu ayant commencé son activité professionnelle en tant qu’éleveur et choisissant pour x raison de devenir agriculteur, passait alors d’une « ethnie » à l’autre sans que cela pose le moindre problème à qui que ce soit…

Le massacre des Palestiniens de Gaza par la puissante machine de guerre de l’Etat israélien provoque dans la jeunesse et la classe ouvrière une vague de profonde répulsion. Beaucoup de gens cherchent un moyen de mettre fin à ce carnage et de pouvoir aider « concrètement » la lutte des Palestiniens. C’est précisément ainsi que la campagne internationale « BDS » (pour « Boycott, Désinvestissement, Sanctions ») est présentée par ses animateurs.

L’instauration d’une dictature militaire au Niger est le dernier exemple d’une série de coups d’Etat anti-français dans le Sahel, une région instable et soumise aux conséquences de multiples interventions impérialistes. Tout en utilisant une rhétorique anti-coloniale, qui rencontre un large écho à travers le continent, les nouveaux régimes issus de coups d’Etat se tournent vers Moscou pour obtenir un appui.

Au Soudan, le gouvernement de transition a été renversé par un coup d’Etat militaire. Ce putsch est la conséquence inévitable de la tentative de réconciliation entre les dirigeants de l’insurrection de 2019 et les forces de la contre-révolution. Le peuple est retourné en masse dans les rues, prouvant que le potentiel de la révolution soudanaise n’est pas épuisé. Il faut mener une lutte sans merci pour vaincre les généraux réactionnaires une bonne fois pour toutes.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Depuis quelques semaines, un mouvement de masse pro-démocratie ébranle l’Eswatini – anciennement connu sous le nom de Swaziland. Le roi Mswati III dirige ce pays du sud de l’Afrique d’une main de fer depuis 1986. Il est le dernier monarque absolu d’Afrique, et les masses l’ont forcé à fuir le pays le 28 juin dernier.

 
 

Au début du mois de mars, un épisode insurrectionnel a fait trembler le pouvoir au Sénégal. Des scènes de guerre civile se sont déroulées à Dakar. Un tribunal et un commissariat de police ont été incendiés avant que le gouvernement de Macky Sall ne déploie les chars d’assaut contre les manifestants. Les affrontements ont fait une dizaine de morts et plus de 500 blessés. Après le reflux du mouvement, l’armée montait toujours la garde, mais le calme n’est que de surface.

 
 
 

Le 17 janvier, on commémorait le soixantième anniversaire de l'assassinat de Patrice Lumumba. Bien que Lumumba soit considéré comme le héros national du Congo, l'élite belge continue de vouloir l’effacer de l’Histoire. Les manifestations de Black Lives Matter ont mis à nouveau en évidence le rôle de la Belgique et du roi dans l’assassinat de Lumumba qui a payé de sa vie d’avoir osé défier les « maîtres coloniaux ».

La pandémie de coronavirus est un tournant de l’histoire mondiale. L’économie mondiale encaisse coup sur coup. Les systèmes de santé des pays capitalistes les plus avancés sont complètement dépassés, résultat de décennies d’attaques contre les conditions de vie de la population. L’horreur et l’inefficacité du capitalisme apparaissent au grand jour, même dans les pays où les populations jouissaient jusqu’alors d’une existence plus ou moins civilisée.

En Afrique du Sud, les universités sont devenues le bastion de la résistance contre la politique menée par le parti au pouvoir, l’ANC (Congrès National Africain). Dans cet article, Paul Ziermann explique en quoi ces luttes ont depuis longtemps dépassé la simple question des frais de scolarité.

Depuis quelques jours, des manifestations massives ont lieu en République Démocratique du Congo contre le gouvernement réactionnaire et corrompu de Joseph Kabila. L’épicentre est l’Université de Kinshasa où les étudiants forment la colonne vertébrale du mouvement. Mais très vite toute la capitale et d’autres villes comme Goma, Bukavu, Bunia, Uvira, Lubumbashi et Mbandaka ont suivi. Le silence autour de ces événements dans les médias bourgeois est assourdissant.

Blaise Compaoré a été poussé à la démission par une explosion révolutionnaire du peuple burkinabé. Après 27 ans de pouvoir, le président déchu du Burkina Faso voulait modifier la Constitution pour briguer un cinquième mandat. Telle fut la cause immédiate du soulèvement des masses, qui, par leur nombre et leur détermination, ont fait très clairement comprendre à Compaoré qu’il devait démissionner sans tarder. Mais il y avait des causes plus profondes à cette magnifique irruption de la jeunesse, des travailleurs et des pauvres : une misère endémique, l’enrichissement d’une minuscule élite sur le dos d’un peuple au dénuement effroyable, la corruption généralisée, la domination du pays par les impérialistes français et américains – sans oublier les grandes traditions révolutionnaires de ce peuple.


Le jeudi 25 juillet au matin, le nassériste de gauche et membre de l’Assemblée Nationale Constituante Mohamed Brahmi a été assassiné devant sa résidence à Tunis. Le syndicat UGTT a appelé à une manifestation sous la forme de grève générale, pendant que le Front Populaire appelait à une désobéissance civile de masse pour faire tomber le gouvernement et dissoudre l’Assemblée Nationale Constituante.

Suite à l’assassinat le 25 juillet dernier du député nassériste et membre du Front Populaire Mohamed Brahmi, les directions des partis de droite et de gauche ainsi que celles des syndicats patronaux et ouvriers se sont réunies autour d’une initiative appelée « Front de Salut National ».

Emna, est une jeune révolutionnaire tunisienne de  19 ans et étudiante en journalisme. Nous l’avons rencontré lors du Forum Social Mondial à Tunis. Active au sein du syndicat étudiant UGET, elle est aussi militante des Patriotes Démocrates  (le parti de Chokri Belaid, assassiné par les salafistes en février  2013) et membre d’Amnesty International.  Dans ce court entretien elle nous brosse le tableau politique à l’université et les enjeux principaux de la révolution.


Contrairement à ce qu’affirment François Hollande et son gouvernement, l’intervention de l’armée française au Mali n’a rien à voir avec les prétendues « valeurs de la France », les « droits de l’homme » ou d’autres préoccupations « humanitaires ». Il s’agit d’une intervention impérialiste visant à protéger les intérêts des multinationales françaises dans la région.

Le Nigeria est le cinquième plus gros producteur de pétrole de l’OPEP. Son PIB est le deuxième plus important d’Afrique. Il exportait 34 milliards d’euros de pétrole en 2006. En avril de la même année, il devenait le premier pays africain à rembourser intégralement sa dette, estimée à 30 millions de dollars

Nous publions ci-dessous un article de nos camarades vénézuéliens, organisés autour du journal Lucha de Clases, sur le mouvement révolutionnaire en Libye. C’est une bonne réponse à la confusion qui règne, dans une partie de la gauche latino-américaine, sur la nature du régime libyen, la nature de ce soulèvement populaire et le rôle des impérialistes.

Cet article date du vendredi 28 janvier 2011. Les flammes de la colère se répandent à travers toute l’Egypte, et rien ne peut les arrêter.

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